Emile Verhaeren, Poète et Passeur d'art : une expo plus riche qu'il n'y paraît !
En dépit de son titre, très beau au demeurant (j'ai définitivement adopté le mot "passeur d'art" !) mais peut-être trop laconique, préciptez-vous à Saint-Cloud au Musée des Avelines avant le 6 mars !
http://www.musee-saintcloud.fr/files/utilisateurs/l.antoine/documents/expo_verhaeren.pdf
On s'attend à y trouver de la poésie, des textes et des ouvrages. Ca y est ! Mais ce à quoi on ne s'attend pas, c'est la richesse des peintures et sculptures présentées. Ils sont tous là : ses amis poètes et écrivains, mais aussi les peintres et sculpteurs belges, français, anglais, polonais, etc. de cet entre-deux siècles si fécond. Maeterlinck, Rodenbach, Gide, Zweig et Ensor, Carrière, Van Dongen, Luce, Rops, Redon, Degouve De Nuncques, Bakst, Seurat, Signac, Bourdelle, Dalpeyrat mais aussi Madame Marthe Verhaeren, artiste peintre elle-même, et d'autres, d'autres... La part faite à Théo Van Rysselberghe est si belle que l'on se demande un instant s'il n'est pas le coeur de l'exposition.
Mon coup de coeur : Constant Montald, l'Echelle. Prix de Rome en 1886, il fut professeur à l'Académie de Bruxelles de 1896 à 1932 et eut pour élèves Paul Delvaux, René Magritte, André Masson, Anto Carte... !!!
Et aussi ce Portrait de Marguerite Fontainas par Georges Tribout :
Et encore cette toile de Fernand Khnopff à l'ambiance mystérieuse, un portrait de Marie Monnom, qui sera la femme de Théo Van Rysselberghe. Leur fille aura un enfant avec André Gide... on sent dans cette exposition l'infinité des liens s'entrecroisent entre tous ces grands artistes, et c'est là une de ses réussites.
Réussite qui s' "illustre" si bien dans cet ouvrage de Verhaeren, les Blés mouvants, agrémenté d'aquarelles d'Anto Carte, superbe !
Les plus :
Le catalogue au format souple et léger mais au lourd (positivement) contenu, avec des articles approfondis, des notices sur les oeuvres exposées et une table soignée des artistes.
Le cadre séduisant du Musée des Avelines logé dans une villa des années 30 aux accents néoclassiques.
C'est gratuit ! et le personnel est vraiment accueillant.
Le surprenant restaurant et salon de thé niché au rez-de -chaussée de la rotonde dans une ambiance propice à la rêverie.
A voir également les collections permanentes...